Théoxane
Juste un moment pour oublier

Le boulot, encore et toujours le boulot. Je me réveillais pour le Jo'café le matin, retournant faire du fric au Luxured le soir venu. C'était ça, du boulot, du travail encore et encore. Chaque jour quasiment. Je ne regrettais en aucun cas de me coucher le soir épanouie par les nuits que je faisais au bordel. Non, du tout. M’endormissent en pensant aux mêmes yeux gris que j'avais espéré voir dés mon entrée au Luxured. Je savais pertinemment qu'un jour où l'autre, j'aurais un entretien avec le grand patron. L'espoir fait vivre comme on dit, qui ne connaissait pas ce dicton ? B moi j'en étais persuadée, vu que ce que j'avais pu lire dans le journal intime me prouvait qu'un jour il tilterait que j'étais différentes de ces autres filles. Qu'il y avait quelque chose qui nous liait, une personne. Ma sœur... Lux. A qui javais téléphoné juste avant d'aller au travail, afin d'avoir de ses nouvelles. Mon père allait bien, je lui avais téléphoné la veille. Tout deux ne savaient pas la raison de mon départ de Boston, qui le savait de toute façon ? Ayant fait un secret de Sorën. Je ne me voyais pas dire à ma sœur que j'avais tout quitté pour retrouver un homme de son passé. Bien qu'elle ne s'en rappelais pas. Depuis qu'elle avait tout oublié depuis sa sortie du coma. Encore une fois penser à ce moment tragique, où nous avions toute deux perdues notre mère me donna un coup au cœur. La sensation que l'on me transperçait avec un pic à glace. Quelques secondes mais elle avait été là. Cette douleur. Ce manque. Je n'avais pas autant connu ma mère aussi bien que mon aînée, mais il n’empêchait que je l'avais aimé. J'avais été soulagé de savoir que tout allait bien du côté de ma grande sœur, que sa nouvelle vie l'épanouissait grandement bien qu'elle n'était toujours pas parvenu à tout se rappeler de sa vie passé. Pleins de passage, notamment mon patron et d'autres lui manquaient. Notre père avait été là pour l'aider. Notre famille était désunie mais nous étions tous les trois toujours aussi présents les uns pour les autres.

« Les clients commencent à arriver Jena grouille toi de reprendre tes esprits s'il te plait. » Déclara mon patron, me tapotant en haut de l'épaule histoire de me rappeler où je me trouvais et dans quel but : lui ramener du fric en servant des cafés et autres trucs à bouffer. Oui il fallait que je sois professionnelle ce jour là, il le fallait. Le fait du rapprochement significatif à la date de l'accident me faisait de plus en plus penser à tout ça. Et c'était me torturer l'esprit que persévérer dans cette voix. C'est donc pour ça que je décidais d'enfiler mon costume d'acharnée de travail. La panoplie complète : sourire, calepin et stylo étaient ceux à quoi je devais penser. Ça et à ce que je pouvais faire avant d'aller au Luxured pour me vider la tête, m'occuper l'esprit. J'ai donc bossé d'arrache pied, m'occupant de mes habitués en premier sans trop faire attendre les autres clients. En parlant d'habituée, quand je vis une frimousse que je reconnaissais à l'avoir servi à plusieurs reprises depuis que je bossais ici, je vins à sa table directe. Lui prenant sa commande et lui proposant quelque chose qu'on s'était dit quelques jours plus tôt, sans l'avoir encore fait. « Je t'amène ça. Par rapport à notre discussion d'il y a quelques jours, cela te tenterait d'ici une heure et demie qu'on court ensemble ? Histoire de passer le temps et de se défouler un peu ? » Une fois demandée, j'étais repartie à la tâche, lui laissant le temps de réfléchir. Et me laissant le temps de finir également.

Un papier sur la table : « 15h Parc Falls. » Voilà ce qu'elle m'avait laissé. Lorsque je l'avais eu entre les mains, j'avoue m'être posé la question : et pourquoi pas le numéro de téléphone ? Mais au final, j'avais tout ce que je désirais : un moment pour m'occuper et je n'allais pas être seule. C'est donc une fois le travail terminé que j'avais regagné mon appartement, décidant d'enfiler ma tenue de sport et de préparer tout ce dont j'avais besoin : écouteurs, ipod, bouteille d'eau et basket à portée de main, j'enfilais ces dernières. Avant de regarder l'heure et de voir qu'il était grands temps de partir. A pied j'avais regagné le Parc, et faisant le grand tour du parc j'avais essayé de voir si j'étais la seule en avance ou non. Avant de poser mes fesses sur un des bancs, guettant les allées et venues, guettant l'arrivée de ma cliente préférée.

Jena-Cyara & Theoxane

« Juste un moment pour oublier »

Parfois il n’était pas facile pour moi de concilier toutes mes vies. Entre le studio, le club et mes amants, il y avait des jours ou j’avais envie de tout laisser tomber et puis je me souvenais à quel point j’aimais cette vie que je m’étais choisie. Quoi qu’il en soit, même si parfois j’en avais marre, je savais que jamais je n’abandonnerais cette vie. J’en aimais tous les aspects et surtout la liberté que cela me procurait.
La nuit avait été courte pour moi. J’avais finis mon service au BS à 3h du matin et le temps de rentrer, de me coucher, il était bien trop tôt quand mon réveil avait sonné à 7h30. En même temps, je n’avais pas le choix, j’avais une séance photo à faire à 9h précise. Un couple de futur marié qui voulait de belles photos pour leur faire part de mariage. La séance avait durée 2h. 2h à photographier un couple mielleux à souhait. De ce que j’avais compris, ils étaient ensemble depuis le lycée et n’avaient jamais connu d’autres partenaires. Les pauvres, ils ne savaient pas ce qu’ils avaient loupés. Enfin bon, ils ne reviendraient que le lendemain dans l’après-midi pour avoir leurs photos, ce qui me laissait le temps d’aller au café prendre ma dose de caféine pour tenir le reste de la journée.

Arrivée au Jo’ Coffee, je m’installais à une table et attendis patiemment que quelqu’un vienne prendre ma commande ce qui se fit sans attendre. La jeune femme brune qui vint me servir n’était pas là depuis très longtemps mais elle m’était très sympathique. On avait discuté un peu, étant une habituée sur Jo’ Coffee. Je lui demandais un triple expresso bien serré et avant d’aller préparer ma commande, elle me demanda si cela me tenterait qu’on court ensemble dans l’après-midi. Je me souvenais qu’on en avait parlé, et c’est vrai que ça me ferait surement du bien, ne serait-ce que pour mes performances scéniques, mais vu la nuit que j’avais passée, je n’étais pas très motivée.
« Dans 1h30, ça va être un peu short, il faut que je commence le développement de mon shooting de ce matin mais je regarde mes disponibilités et je te dis ça. » Je lançais un sourire Jena avant de prendre mon agenda. Bon, je n’avais rien de prévu dans l’après-midi comme rendez-vous, ce qui voulait dire que je pouvais lancer le développement des photos et fermer le studio en prétendant être en shooting. Ouais, j’allais faire ça. Une fois ma commande sur la table, je pris un bout de papier dans mon agenda, mon stylo et notait à l’attention de Jena un rendez-vous à 15h à Parc Falls. Cela me laissait le temps de rentrer chez moi me changer après avoir fait ce que j’avais à faire au studio photo.

En arrivant chez moi, je m’étais précipitée dans ma chambre pour enfiler un mini short de sport noir mais au moment de prendre le T-shirt blanc que je mettais toujours avec, impossible de mettre la main dessus et bien sur, je n’avais rien d’autre à mettre. Je soupirais profondément avant de me diriger vers la chambre de mon coloc pour lui piquer un des siens auquel je faisais un nœud en bas pour l’ajuster.
Une fois prête, je pris la direction du parc. Il était inutile que je prenne ma voiture étant donné que je n’y étais pas loin à pied et puis cela constituerait un échauffement non négligeable. Une fois sur place, je n’attendis pas longtemps avant de voir surgir la jeune femme qui allait m’accompagner dans ma séance de sport.
« Alors Jena, prête à courir ? » Je souriais à la jeune femme tout en regardant les beaux mâles qui trainaient dans le coin. Finalement, j’avais plus que bien fait de mettre ma fatigue de coté pour venir courir avec Jena. Non seulement, ça me ferait du bien mais en plus ça me permettait de trouver des proies avec qui je pourrais surement passer un peu de bon temps.

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Théoxane
Juste un moment pour oublier

Une journée qui s'était annoncée des plus déprimantes. D'ordinaire joyeuse et souriante, mes pensées actuelles n'étaient plus beaucoup tourner vers le beau brun qui me servait de fantasmes absolu, mais définitivement vers un événement vieux de quelques années. Cette idée de jogging m'était apparu comme ça, histoire de me changer les idées avec une personne que j'appréciais et avec qui j'aurais aimé faire connaissance un peu plus qu'au boulot. Je ne m'étais pas encore réellement fait d'amis ou de copines depuis que j'étais ici, des clients, j'en avais... Assez pour m'occuper, mais une femme avait également besoin de se plaire avec des gens pour leur simplicité, leur personnalité et surtout pas pour de l'argent. Oui, j'avais tout simplement besoin d'un moment entre fille. Et Théoxane semblait être la mieux placée dans mes pensées. « Dans 1h30, ça va être un peu short, il faut que je commence le développement de mon shooting de ce matin mais je regarde mes disponibilités et je te dis ça. » M'avait-elle dit quant à ma proposition. J'espérais pouvoir me défouler cet aprem avant de me rendre au Luxured. Rester enfermer chez moi m'aurait valu de grandes grandes réflexions qui m'auraient fait déprimer à mort. Plus les jours se rapprochaient de cet « anniversaire », plus j'y pensais. Evenement qui changea en tout les vies des différentes personnes de ma famille, je ne pouvais que vivre avec comme on disait. Mais dur était les hypothèses que je me faisais dans ma tête, celle qui voulait à la fois dire que si j'avais été la fille que ma mère aurait gardé, cela aurait pu être moi. Dures étaient les répercussions quant à ma sœur et sa mémoire... Oui cet événement était source de réflexion. Mais il était passé et personne ne pouvait le modifier. Personne ne pouvait ramener ma mère d'entre les morts et la mémoire de Lux non plus. « Ca marche » Lui avais-je dit, avant de retourner au boulot, retournant servir d'autres clients, qui attendaient que leur commande et de pouvoir vaquer à leurs autres occupations. Il fallait que je m'occupe. Et c'était certain qu'il fallait que je me défoule. Histoire d'avoir les pensées libre pour ce soir. Une fille qui sourit pas, ça peut perdre de son charme croyez moi... Ainsi, lorsque j'avais vu le papier de ma cliente, mon sourire apparut quelques instants. Bien...

Assise sur mon banc, j'avais eu le temps de réfléchir. UN peu. Beaucoup. Pas assez pour me flinguer le moral en hausse grâce à ce jogging entre filles. Mais bien vite, s'imposait à moi l'idée de m'éloigner très vite de cette position. De me lever et d'aller marcher pour m'éloigner de cet état d'esprit, regardant le paysage autour de moi après m'être levé. J'avais fini par prendre la direction du point d'eau, espérant croiser Théoxane sur la route. Chose qui se passa à mon plus grand soulagement. « Alors Jena, prête à courir ? » C'est en enfilant mon sourire que j'étais venue à sa rencontre, projetant mon regard vers les mêmes mecs que regardait mon acolyte de jogging ce jour ci. Cette promenade risquaient encore plus d'être prometteuses quant à mon humeur. Idéale pour s'entretenir le corps, les hommes que l'on pouvait trouver ici étaient un point plus que positifs pour me distraire. Ou nous distraire. Vu le regard que nous portions toute les deux à cette nouvelle distraction, je ne pensais pas être la seule à avoir cette idée dans la tête. « Plus que prète même. D'ailleurs m'autorise-tu à t'appeler Théo ? » Lui demandais-je, avec curiosité. En espérant que cela ne la blesserait pas ou autre. Je la regardais en lui disant cela. Les hommes étant un peu plus loin, nous pouvions aisément les rattraper en quelques foulées. Ou bien en zieuter d'autres et faire notre petit marché mental aisément.

Jena-Cyara & Theoxane

« Juste un moment pour oublier »

Plus jeune, s’il y avait bien un truc que j’avais appris, c’est qu’en dehors des soirées, le jogging permettait de faire de jolies rencontres. Il suffisait juste parfois de faire semblant de se tordre la cheville pour qu’un mec sexy vienne nous aider. J’avais mis en pratique cette « découverte » plusieurs fois déjà et à chaque fois j’avais fini dans le lit du mec. Bon, j’admets que ce n’était pas toujours des dieux au lit et que parfois, c’était même le contraire mais bon, ne faisant pas ma vie avec eux, je m’en fichais.
Habituellement, je courrais seule mais pas cette fois. J’avais autorisé Jena, une serveuse que je connaissais seulement depuis quelques jours à m’accompagner. J’avais toujours eu un sixième sens assez développée, ce qui me permettait de savoir rapidement si je pouvais faire confiance aux gens ou pas et je sentais que je pouvais faire confiance à la brunette. En plus, ça me changeait un peu de courir accompagnée et de pouvoir éventuellement discuter.

En voyant Jena arriver, je lui demandais si elle était prête à courir ce à quoi elle répondu par l’affirmative avant de me demander si elle pouvait m’appeler Theo. Je la regardais en souriant avant de lui répondre.
« Etant donné que peu de monde m’appelle Theoxane, je pense que tu en as le droit et même le devoir parce que dire mon prénom en entier pendant qu’on court relèvera de l’exploit. » Je me mis à rire légèrement avant d’entamer la première foulée en compagnie de la jeune femme. Rapidement je sentais mes muscles s’étirer et rouler, ce qui me faisait un bien fou. Par chance, à moins d’une collègue à remplacer à la dernière minute, je ne dansais pas ce soir, ce qui me permettrait de me coucher relativement tôt et de récupérer un petit peu de sommeil que j’avais en retard.
« Alors Jena, et si tu me parlais un peu de toi ?» Je ne connaissais pas vraiment Jena, je savais juste qu’elle était serveuse au Jo’s Coffee et c’était tout. Quitte à courir à ses cotés, autant apprendre à la connaitre d’avantage non ?

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Théoxane
Juste un moment pour oublier

Juste un moment pour décompresser. C'était tout ce qu'il me fallait en ce jour de presque deuil. Fin de deuil dirons-nous. Ma mère avait perdu la vie quelques jours plus tard des années auparavant, pour cela que cette semaine allait être dure pour mes nerfs. Pourquoi fallait-il perdre les gens que l'on aimait le plus ? Même si je pouvais le dire, je n'avais pas été des plus proche de ma mère, fin pas autant que Lux, ma soeur ainée qui avait fini avec elle. Moi finissant avec mon père après leur séparation. Comment pouvait-on séparer deux soeurs ? J'avoue que je n'avais jamais compris et que heureusement nous n'avions pas vraiment été séparés, vu que l'on s'était tout de même vu plusieurs fois par semaine tout au long de notre vie comme deux vraies soeurs. Oui, c'était juste un moment pour décompresser. Et j'étais réellement ravie que Théoxane ait accepté de m'accompagner. Théoxane, Théo ?

« Etant donné que peu de monde m’appelle Theoxane, je pense que tu en as le droit et même le devoir parce que dire mon prénom en entier pendant qu’on court relèvera de l’exploit. »

Nous nous mîmes à rire tout en nous attelant à nos premières foulées. Je pouvais détecter en Théo un humour ou plutôt une gaieté qui me faisait du bien. Oh oui, je ne regrettais en rien de lui avoirproposer tout à l'heure de se joindre à moi. Bien au contraire, je pouvais aisément voir les alentours du parc, les couples se donnant la main, m'imaginant quelques années auparavant avec mon petit ami de fac, nous baladant comme ceci, heureux dans le parc de l'université, et je pouvais aisément matter les petits fessiers des quelques beaux gosses que l'on pouvait observer non loin de là tandis que les effets de la course se faisaient petit à petit ressentir dans chacun de mes muscles. Comme l'on pouvait l'entendre : « il fallait souffrir pour être belle. » Fin dans mon cas c'était pour être bien dans ma tête. Complexité que voulez-vous...

« Alors Jena, et si tu me parlais un peu de toi ?»

Tournant ma tête vers elle, je décidais de m'arréter un instant, commençant à m'étirer pour détendre un peu tout ca et m'éviter de m'étouffer à trop parler. Parler un peu de moi ? Un peu okay c'était possible. Raconter beaucoup, ça risquait de l'être beaucoup moins mais heureusement, je ne comptais pas déballer mon autobiographie.

« Alors y a pas grand chose à dire en fait. J'ai perdu ma mère il y a des années de cela et j'ai vécu à Boston pratiquement toute ma vie. Je suis arrivée ici il y a deux mois et je ne le regrette pas. Je suis serveuse au Jo'Café et j'aime beaucoup cette ville. Elle me procure le plus grand bien. »

Déballais-je. J'avais préféré dire le plus important, quoi d'autre pouvait-il être intéressant ? Cette ville me procurait en effet le plus grand bien. Que ce soit côté épanouissement personnelle que côté indépendance. J'avais appris depuis mon arrivée ici ce qu'était que sentir les papillons dans le ventre, j'avais appris à avoir deux boulots, les deux totalement opposés mais où j'aimais aller. Que ce soit au café ou au bordel, j'avais trouvé la ville qui allait me faire le plus grand bien. Et j'avais trouvé mon objectif en la personne de Soren, oh grand patron et pire fantasme que j'avais.

« Et toi si tu me parlais un peu de toi ? »

Jena-Cyara & Theoxane

« Juste un moment pour oublier »

Je ne connaissais pas très bien Jena, je savais juste qu’elle était serveuse au café où j’allais souvent. La proposition qu’elle m’avait fait d’aller courir avec elle m’avait surprise mais je l’avais accepté. Après tout, j’aimais courir et le faire avec quelqu’un, c’est sympa aussi, surtout pour draguer ou pour faire lâcher prise un dragueur un peu lourd ou très maladroit.
Après lui avoir dit qu’elle pouvait aisément m’appeler juste Theo, on se mit à rire tout en commençant à courir avant de lui demander de me parler d’elle. Jena s’arrêtant de courir, j’en fis de même et je l’écoutais me parler de sa vie et du drame qu’elle avait vécu il y a quelques années. Je sentais qu’elle n’aimait pas parler d’elle alors je décidais de ne pas insister.
« Je suis désolée pour ta mère. » C’était vrai, je l’étais. Ma mère était certes en vie mais plus ma grand-mère que j’adorais alors je comprenais un peu ce qu’elle ressentait. « En ce qui me concerne, mes parents sont toujours en vie. Enfin, aux dernières nouvelles qui ne sont pas très fraiche. Sinon, je suis arrivée ici il y a 8 ans pour m’occuper de ma grand-mère qui était malade, refusant par la même d’entrer dans l’une des meilleures universités du pays. A sa mort, j’ai hérité de sa maison et je me suis installer comme photographe. Rien de bien extraordinaire comme vie mais au moins, je peux faire ce que je veux de ma vie. Ho j’oubliais de dire qu’ado, j’avais interdiction de fréquenter les garçons mais que j’ai bravé l’interdiction plus d’une fois et que j’ai même donné ma technique à ma sœur pour pouvoir sortir, faire la fête et rencontrer de beaux mâles. » J’éclatais de rire à l’évocation de cette période de ma vie.
Ado modèle en apparence qui avec l’aide de ses amis se rebellait chaque week-end sous prétexte de réviser un devoir de science ou d’histoire. En réalité, je révisais surtout les langues et l’éducation sexuelle mais ça, mes parents ne l’avaient jamais su, sinon je serais encore enfermer à double tour dans ma chambre, même à 26 ans.
« Sinon tu ne m’as pas dit, il y a un homme dans ta vie ? Enfin, je dis un homme mais ça peut aussi bien être une femme. » Il était vrai que je n’aimais pas les clichés du style, une femme avec un homme. Cela pouvait très bien être 2 femmes ou 2 hommes ensemble. Tant que la personne était heureuse, je n’avais pas à critiquer son orientation sexuelle.

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